«Gros bras» et police

What is affected
Housing private
Type of violation Forced eviction
Demolition/destruction
Date 13 December 2011
Region AFF [ Africa francophone ]
Country Cameroon
Location Douala

Affected persons

Total 250
Men 0
Women 0
Children 0
Proposed solution
Details
Development 150K_victimes.pdf



Forced eviction
Costs
Demolition/destruction
Land losses

- Land area (square meters)

- Total value
Housing losses
- Number of homes 50
- Total value €

Duty holder(s) /responsible party(ies)

State
Local
Private party
Brief narrative

Cameroun, Litige foncier : Une dizaine de blessés lors d’un déguerpissement à Douala Une cinquantaine de maisons ont aussi été détruites par des « gros bras » sous haute protection des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°2.Décidément, la ville de Douala est devenue le théâtre des opérations de déguerpissement aux forceps. Après les commerçants de la Mobil Guinness et ceux du dépôt des planches à Bonamoussadi, c’est au tour des riverains de la vallée Bessengue. Il est environ 8h hier, lundi 12 décembre 2011, lorsque des individus robustes, armés de gourdins et de massues assiègent ce quartier populaire. Ils sont curieusement accompagnés par des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°2. La centaine de policiers déployés sur le site, sont armés. Ils tiennent en respect la population encore surprise par cette descente musclée. Certaines maisons vont s’écrouler sur des occupants. Heureusement, pas de morts. Ces derniers ont été grièvement blessés à la tête. Ils sont immédiatement conduits dans des centres de santé les plus proches. Par ailleurs, certains habitants vont être tabassés par les casseurs. Bilan : une dizaine de blessés et une cinquantaine de maisons détruites. C’est la goutte d’eau qui a visiblement débordé le vase. Pour exprimer leur ras-le-bol, les riverains, à l’aide des étals de fortune ramassés dans les environs bloquent la chaussée. La circulation est interdite aux automobilistes. Notification Un litige foncier est à l’origine de ces casses. Les habitants soutiennent unanimement, n’avoir jamais été notifiés pour ce déguerpissement. «J’habite ici depuis 1964. J’ai un permis de bâtir en bonne et due forme. Je suis surpris aujourd’hui, que des brigands accompagnés par des policiers viennent détruire ma maison», argue Simon Tsakem, l’une des victimes. La fureur des massues est encore visible sur les murs perforés. Meubles, vaisselles, linges, denrées alimentaires sont éparpillés à même le sol. Le site est querellé par les occupants et Jean Pierre Fonkoue. Une affaire qui date de mai 1982. «Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat avait demandé qu’on annule le titre foncier de M. Fonkoue. Car son terrain a une superficie de 2500mÇ et non 4000mÇ comme il le revendique», explique le Prince Njoya Mefire Inoussa, chef de la communauté Bamoun de la vallée Bessengue. En effet, sur le document présenté à Mutations, le ministre demande la rectification du titre foncier n°9928. Par ailleurs, l’affaire est toujours pendante au tribunal. La prochaine audience a lieu, le 21 décembre prochain. On s’interroge donc sur les motivations réelles de ces casses, avec la complicité des policiers. Il a fallu la descente sur le site, du délégué régional à la Sûreté nationale pour le Littoral, Raymond Essogo et le sous-préfet de Douala 1er, Jean Marc Ekoa Mbarga pour calmer la population. Les victimes ont été recensées. Elles réclament des dédommages. Pour l’instant, les casses sont interrompues jusqu’à la fin du procès. C’est à 14h que les barricades ont été enlevées sur la chaussée. Mutations : Sandrine Tonlio Tiako http://www.camer.be/index.php

Costs €   0


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