Demolitions à Missabougou

What is affected
Housing Social/public
Housing private
Land Social/public
Type of violation Forced eviction
Demolition/destruction
Date 29 March 2009
Region AFF [ Africa francophone ]
Country Mali
Location Missabougou, Bamako

Affected persons

Total 500
Men 0
Women 0
Children 0
Proposed solution
Details
Development
Forced eviction
Costs
Demolition/destruction
Housing losses
- Number of homes 100
- Total value €

Duty holder(s) /responsible party(ies)

State
Local
Brief narrative De: Le Republican 2009-03-31
On se trouve à http://www.malikounda.com/nouvelle_imprimer.php?idNouvelle=20967
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Déguerpissement à Missabougou
Plus de 100 familles jetées à la rue

Les populations de Missabougou ont assisté impuissantes, le dimanche 29 mars 2009, à la démolition de leurs maisons d`habitation. Cette situation de désolation fait suite à une correspondance en date du 17 mars 2009, dans laquelle le ministre de l`Equipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, demandait au gouverneur du District de Bamako de prendre les dispositions nécessaires en rapport avec la mairie de la Commune VI pour inviter les populations à quitter la zone d`emprise du nouveau pont avant le 25 mars 2009. Soit un délai d`une semaine pour quitter définitivement une concession qu`on a mis plusieurs années à bâtir.



A l`arrivée des bulldozers, les habitants de Missabougou n`ont opposé aucune résistance physique à l`opération. Ce qui constitue une attitude rare dans la capitale. Mais, ils estiment que le délai qui leur a été imparti était trop court pour avoir un loyer. L`opération de démolition a visé une centaine de concessions toutes construites dans la zone d`emprise du nouveau pont.



Une centaine d`agents dés forces de sécurité surveillait l`opération et maintenaient la foule à distance des maisons à démolir. Les habitants qui ont perdu leurs logements dénoncent la mauvaise coordination de l`opération de déguerpissement. A Missabougou, la colère était montée d`un cran chez les habitants. A en croire le porte-parole du Collectif des déguerpis, Abdoul Karim Sangaré, aucun membre du Collectif n`a reçu une indemnisation, ni aucune aide au relogement de la part du gouvernement.



Même, s`ils ne sont pas parvenus, à empêcher cette opération qu`ils qualifient «d`opération de la honte», ils ont manifesté leur désapprobation. «Nous avons

été surpris par la machine et nous n`avons pas pu ramasser toutes nos affaires», s`est lamenté un chef de famille.



Des centaines de famille ont été jetées à la rue. Selon les déguerpis, le ministre de l`équipement et des transports, Ahmed Diane Séméga ne s`est guère soucié de leur situation. Aujourd`hui, le constat est triste : la plupart des déplacés sont devenus des hébergés de fortune chez des parents dans les quartiers voisins par des membres de leur famille. D`autres dorment au dehors.



«Le gouvernement n`avait pas contrôlé l`installation. Même si l`Etat à le droit

d`expulser la population pour satisfaire un besoin public, les autorités doivent accompagner cette démarche par des mesures qui permettent d`éviter le désordre et surtout défaire des sans-abris» martèle, Dramane Kané.



Cette situation a engendré une montée en flèche des loyers dans ce quartier populaire de Bamako. Le loyer d`une chambre est passé de 20 000 F Cfa à 22 500 F Cfa. Et les villas non achevées entre 100 000 et 125 000 F Cfa. Le pire n`a pas pu être évité, malgré les démarches et les lettres adressées au gouvernement et aux différents départements en charge du dossier. Il s`agit de la primature, les ministères en charge de l`administration territoriale, du ministère des transports et celui de l`urbanisme.



Allant plus loin dans leurs démarches, le Collectif avait adressé une correspondance au président de l`Assemblée Nationale et au Médiateur de la République pour solliciter leur intervention. Malgré toutes ces démarchés, le Collectif des déguerpis de Missabougou, dirigé par Abdoul Karim Sangaré n`a pas eu gain de cause. Néanmoins, il compte mener le combat jusqu`à la satisfaction de leurs doléances. Et dans cette optique, une action en justice contre l`Etat ma
Costs €   0


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